2017 – Installation vivante et génétique
Travail en collaboration avec le Centre MedILS (Croatie). C. et P. Proust (éleveurs de papillons), D. Foresta (Artiste).
Diffusée à FIAC (Tarn)
Description conceptuelle
Cette pièce a été réalisée pour l’exposition AFIAC 2017, «Frontières Effrangées». Exposition chez les habitants.
Le thème de l’exposition devait aborder une œuvre littéraire.
Je suis partie du dernier ouvrage non publié de Michael Gibson, ancien critique d’art du New York Times. Michael Gibson avait quitté sa carrière au New York Times pour écrire des livres. Il traduisit le livre de Iain McGilchrist, neuroscientifique ayant écrit sur les deux hémisphères du cerveau. Il s’intéressait à l’émergence de la conscience et la séparation entre l’intellect, le rationnel et l’imaginaire, le sensible.
La première fois que je l’ai rencontré, il me parla de son dernier livre qu’il venait d’achever d’écrire : «A report from the third planet». Seulement, il était en Anglais. J’ai décidé de réunir une équipe de traducteurs amateurs afin que nous puissions en avoir une version française.
La première phrase du livre commence, par «je suppose que c’est à cause des papillons».
Le livre «A report from the third planet» est un récit fictionnel basé sur des récits scientifiques. Des extraterrestres les Aeoles recherchent des planètes où il y aurait des espèces ayant une forme de conscience. Les Aeoles s’arrêtent sur terre à cause des papillons, parce qu’ils leur ressemblent, mais aussi pour leur beauté. Le livre retracera l’émergence de la conscience sur terre racontée par les Aeoles. Ce sont des papillons, mais qui ont un mode de reproduction avec l’aigle, le cheval et le poisson.
Description formelle
J’ai donc décidé de recréer symboliquement ces papillons Aeoles qui porteraient la trace de l’aigle du poisson et du cheval.
Je suis partie en Croatie, dans le centre de Miroslav Radman. Miroslav Radman est un généticien, qui a été entre autres directeur de l’INSERM à Paris. Miroslav Radman travaille sur l’immortalité des cellules humaines.
Les membres de son équipe refusent littéralement de vieillir et de mourir. Là-bas dans son centre MediLS, j’ai extrait l’ADN du cheval, du poisson et de l’aigle.
Avec Pascal Proust un éleveur de papillons nous avons déposé sur les chrysalides et les papillons l’ADN du cheval, du poisson et de l’aigle.
Dans la salle à manger de la maison qui accueillait l’exposition, il y avait une volière où vibraient les battements d’ailes des papillons. Dans le salon nous avons reproduit une représentation du laboratoire avec les tubes qui contenaient encore de l’ADN.
Ainsi il y avait un espace rationnel et l’autre imaginaire, poétique, l’un voulant l’immortalité et l’autre mettant en exergue notre fragilité.


















